Samedi soir à Londres, direction l’O2 Academy pour le Nme tour qui comprend Peace, Palma Violets, Miles Kane et Django Django, en résumé une soirée avec une belle affiche, pour un prix dérisoire, et trop mainstream pour les hipsters, mais que demande le peuple ?
J’ai le temps de me poser, d’éviter le set de Peace, et de trouver un bon emplacement (c’est d’ailleurs moins rempli que pour Deftones mercredi d’avant), pour voir Palma Violets de près, et pouvoir décortiquer leur set en détail. j’étais curieux de voir l’évolution depuis la dernière fois que je les ai vu. Entretemps ils avaient été signé et catapultés comme nouvelle révélation…
Voici donc ce moment ou ils arrive sur scène et débutent leur show avec « Johnny Bagga Donuts« . Première surprise, c’est un morceau avec Chili(le bassiste au chant, qui ouvre leur set. La deuxième surprise est que ce morceau est un des moins bien de leur album, mais j’y reviendrai dans le futur. Le son est assez déséquilibré et saturé, ça n’aide pas à apprécier la prestation en entier. De plus, le groupe joue plus dans le sombre, donc on perd un peu du jeu de scène. Leurs morceaux sont toujours aussi efficaces, en tout cas, « Chicken Dippers » et « Tom The Drum » envoient comme il faut par exemple, les singles « Best Of Friends« , « Straight Up For The Cool Cats » sont déjà connus par l’ensemble de la salle et j’ai pas mal regretté de ne pas avoir entendu l’album avant de les revoir, j’aurai bien plus apprécié certains morceaux . Ce qui m’a gêné était plus les nombreuses demandes au public de participer, alors que durant leurs précédentes prestations, ils étaient encore dans la phase de découverte, cette fois-la ça brassait du vent pour pas grand chose, et irrémédiablement au bout d’un moment t’as envie qu’ils la ferment et jouent !
La toujours aussi cool « 14 » terminera le show, qui manquait définitivement du grain de folie qui les habitait avant.
Un peu plus tard Miles Kane et son groupe débarquent à leur tour (tout à l’air minuté, en tout cas l’attente entre les 2 groupes aura été plutôt courte), et envoie « Give Up« . Moi Miles Kane je l’aime bien, mais pas assez pour connaitre les paroles des nouveaux morceaux, je laisse ca au reste de la foule qui visiblement a bien révisé.
Celui qui serait une version parfaite d’Howard anglais est bien à l’aise, la foule se laisse facilement transporter par ses titres efficaces. Je ne suis pas vraiment familier du bonhomme, mais en live ça prend une autre dimension que sur album. La foule plutôt jeune ce soir est plus présente que pour Palma Violets, sur le final « Come Closer« , Miles Kane semble ne pas vouloir partir, alors que le reste des musiciens se sont déjà envolés pour reprendre l’apéro la ou ils l’avaient laissé, il continue d’entrainer la foule à chanter le refrain, un bon final pour un concert qui aurait vraiment mérité d’être plus long.
Django Django débarquent pour clôturer cette soirée, vêtus comme à leur habitude d’une tenue assortie, digne des motifs des 90’s. Leur dernière prestation était un grand moment, en live leur son est bien plus naturel et moins homogène. Au début ça surprend, surtout au niveau des voix, moins profondes travaillées, mais passé ce moment d’adaptation, chaque morceau prenait une autre dimension. Celle de ce soir est la même, mais dans une plus grande salle. Alors que Palma Violets ont “subi” cette grande salle, moins proche qu’à leurs habitudes, pour les Django ça ajoute plus de monde sur le dance-floor, La tournée se terminait ce soir, le groupe est plus que rodé, les titres de leur premier album s’enchainent, les membres du groupe changent d’instrument selon les chansons. Tout le monde se déhanche sur l’ensemble de la prestation, quel que soir le sexe, l’age ou le style (même les quelques hipsters débarqués ici on ne sait comment). Tout naturellement, « Default » déchaine les foules, tout comme « Storm« , « Life’s A Beach » est toujours aussi bien en live, et comme, à chaque fois, il n’y aura pas de reprises, ou de morceau inédit, juste l’album en entier, mais quand même avec un ordre légèrement différent (il ne faut pas trop en demander non plus).
La fin se veut assez classique de l’O2, on lutte pour sortir de la salle, et on se remémore les grands moments de la soirée, qui n’aura pas été vraiment magique, mais diablement relaxante et épuisante.