Le tout métal toulousain est présent au Saint des Seins en ce début de mois de mars. Bonsoir vestes en cuir, cheveux longs et autres attirails. Hors Hellfest, il faut remonter à Gojira l’année dernière pour mon dernier concert de chevelus, une soirée death ce n’est donc pas vraiment dans mes habitudes.
Pardon aux toulousains d’Inlandsys que j’ai zappé, puisque j’arrive juste pour les balances de Wasting Bullets. Le Saint des Seins s’est apparemment mis à installer une vrai console son au milieu de la salle, sans doute pour réaffirmer le côté salle de concert du bar. Depuis quelques mois, le Connexion a en effet récupéré pas mal de dates qui auraient pu se dérouler ici. Du côté de Wasting Lights, le public se désépaissi au fur et à mesure du set. Il n’y a donc pas que chez moi que leur metalcore n’a pas fait effet (mais j’ai de base un peu de mal avec tout ce qui est -core, que ce soir hard ou métal). Ce n’est pas faute de bonne volonté des quatre bonhommes (sauf peut-être le batteur très à l’aise ou blasé, au choix), mais ça n’a tout simplement pas pris. Heureusement, côté bar la soirée débute mieux. En arrivant en plein happy hour, la commande d’une pinte me fait repartir avec un verre dans chaque main et un litre pour 5,60€. Je n’avais pas le souvenir d’un Saint des Seins aussi compétitif.
Après m’être libéré une main, Exhumed démarre au son du générique de Walking Dead, reconnu dès les premières notes : si j’ai loupé le groupe local c’est justement parce que je viens tout juste de visionner l’épisode de la veille (celui où Rick & Daryl meurent, niark). Le ton gore est donc donné. Il est renforcé par l’apparition à trois reprises pendant le set d’un savant fou/garçon boucher, qui commencera par exhiber une tronçonneuse pour attiser un peu la foule. Le public est nombreux, revenu en force après avoir déserté progressivement les pauvres dannois. Sans atteindre l’excitation suprême, sur mon échelle d’appréciation le death d’Exhumed se place déjà bien plus haut que ce que proposais Wasted Bullets. Les américains ne jouent pas non plus dans la même catégorie : avec bien plus d’expérience, l’assurance et la qualité sont là, avec un jeu beaucoup plus convaincant. Du coup sans connaitre, je rentre bien plus facilement dedans. Le garçon boucher sera de retour pour dynamiser le set (qui n’en avait absolument pas besoin) : réanimation du guitariste écroulé après son solo et tête sanglante au programme. Voilà un concert qui me rassure sur la tournure de la soirée !
Le public semblait plus nombreux pour Exhumed que pour Toxic Holocaust. Cela me permet d’avancer suffisamment pour apprécier parfaitement LE groupe qui m’a fait venir ce soir. Ne connaissant principalement que… Allez, je vais être honnête : ne connaissant que le dernier album, j’ai surtout accroché les titres extraits dudit album, « Chemistry Of Consciousness » : « Acid Fuzz« , « Awaken The Serpent » et autres « Mk Ultra« . Tout le reste m’a démontré que ce dernier album est loin d’être un coup de chance, avec une tripotée de bonnes choses dans les oreilles. Ce qui me plait énormément chez Toxic Holocaust, au-delà du tempo furieux, c’est la précision et la netteté des titres : il n’y a pas du tout cet effet fouillis qui me rebute chez certains groupes de métal. Le set se déroule sans accros, les titres sont aussi incisifs que sur album. Côté prestation, pas de folies par rapport à Exhumed, on retient surtout le rythme effréné que l’originalité de la mise en scène ou des échanges avec le public. L’ambiance est tout même loin d’être glaciale, avec du circle pit et autres joyeusetés, improvisés ou à la demande de Joel Grind.
Après le concert, le stand de merch ne m’aidera malheureusement pas à combler mes lacunes sur la discographie du groupe : avec une date sur Paris la veille, il ne reste pas un seul album. Je repars donc brocouille mais rassasié par une soirée crescendo en qualité de groupes. Et j’ai déjà hâte de revoir Toxic Holocaust au Hellfest…
Merci à Frank pour la soirée et surtout aux demoiselles de THS qui ont eu la gentillesse de me laisser entrer à l’œil malgré un petit souci de liste.