Jagwar Ma ✖︎ Le Grand Mix ✖︎ Tourcoing

Jagwar Ma au Grand Mix de Tourcoing, voilà une date que j’attendais depuis des mois ! Tant pis si ça tombe le jour des mamans, j’ai envie de voir l’animal en live. Ou plutôt devrais-je dire REvoir l’animal. Car c’est bien en première partie des Foals en 2012 que le trio australien m’avait croqué. Un mélange électro-instrumentalo-psychédélique qui leur a fait bénéficier d’une aura au top chez de nombreux magazines et artistes. Retour sur cette date qui fut une première fois annoncée puis repoussée mais finalement honorée en ce mois de Mai 2014.

Arrivé dans la salle, je découvre la fin du set de Beau Fun, qui rappelle forcément The Police. Des mélodies pop un peu dansantes servies par un frontman bassiste, il n’en faut pas plus et si cela sonne pas trop mal, j’avoue que j’ai surtout très hâte de voir le fauve. Et sans même que je sache comment, j’arrive avec le refrain du très bon titre « Man I Need« , oui, je suis dedans. Chaud patate même. Et même que je vais me retrouver au premier rang tranquillement. Il faut dire qu’il y a peu de risque de pogo, tout au plus un coup de griffe si je m’approche trop de la scène (avec un petit fait amusant, le groupe qui balance un de ses propres titres avant son preopre concert). Quoi qu’il en soit, le trio fait son entrée sur scène et on se rend vite compte que l’on imitera jamais le style vestimentaire du chanteur Gabriel WInterfield (voir photos). Le trio balance « What Love » et son intro hypnotico-électro, histoire de mettre le public dans le bain, derrière, un écran sur lequel sont projetées des vidéos faisant défiler des formes au gré des titres. S’en suivent les très bons titres « Uncertainty » ET Man I Need justement mais… je dois dire que je suis un peu déçu, Gabriel ne transpire pas l’intensité malgré ses différents rôles, assurant parfois la guitare (sur une Fender Jaguar forcément) ou encore certains beats en plus du chant. Évoquons aussi le lightshow qui m’a semblé léger. Comprenons-nous bien, je ne demande pas une débauche d’effets à la NIN mais lors de leur précédent passage, le groupe avait clairement profité des possibilités de la tête d’affiche (Foals), le lightshow était alors sobre mais ultra envoûtant et bien pensé. Ce soir, c’est assez limité et je dois avouer que c’est sûrement un des plus pauvres qu’il m’ait été donné de voir. À croire que le groupe n’a pas jugé ça très utile « la vidéo devrait suffire » que le félin a pensé. L’enchainement « Exercise » et « Let Her Go » avec ses sonorités 60’s façon beach boys semblent placer le groupe sur la bonne voie, c’est d’ailleurs clairement sur le titre suivant « Come And Save Me » que le jaguar va dévorer la salle. Le carnivore y balance tout ce qui fait le meilleur de son identité sonore et achève sa proie, le public, dans un trip électro prenant et intense qui m’a laissé sur place ! Clairement le point culminant du concert à mon sens ! Il aura fallu le temps mais les australiens semblent avoir trouvé leur rythme de croisière, Gabriel semble un peu plus dedans, Jono Ma (au mix est ultra appliqué ceci dit depuis le début) et Jack Freeman à la basse (et parfois au sur les boites à rythmes aussi) sautille régulièrement. Non vraiment, je soupçonne le Gabriel de ne pas être à fond et donc de pénaliser quelque peu la prestation globale. Après le titre tout électro « Four« , vient « The Throw » qui les a révélés au monde. Pas de doute, le titre fonctionne aussi en live confirmant tout le bien que j’en pense depuis les premiers jours. Mais voilà que le groupe quitte déjà la scène…
Pour assurer son rappel sur l’un des titres de l’album que je n’aime pas trop « That loneliness » (trop 60’s et pas assez électro pour moi).

Résultat, un album sorti = un concert relativement court, ce qui est assez logique avec une petite heure au compteur (parfait pour aller manger le dessert chez belle-maman). Toujours est-il que le concert aura été quelque peu décevant, un peu à l’image d’un album qui s’annonçait déjà trop vite un album phare de l’année 2013 pour n’être qu’un bon album de l’année et non une référence incontestable. Une date, pour le coup, qui reflète bien ce ressenti, c’était bien mais pas aussi cool qu’on l’espérait. Dommage car si l’album était encore à découvrir la première foi que je les ai vus, et ne pouvait donc nourrir que d’humbles espoirs tout personnels, on s’attendait au moins à revivre la même expérience de concert mais hélas non, pas tout à fait. Mention assez bien mais aurait dû s’appliquer jusqu’au bout pour avoir les félicitations du jury.

Je tiens à remercier pour cette date Matea, Clarisse, Selma, Vincent et Julien du Grand Mix (comme toujours pour l’accueil et leur disponibilité). 🙂

Setlist
What Love
Uncertainty
Man I Need
Exercise
Let Her Go
Come Save Me
Four
The Throw

Rappel
That Loneliness