N’étant pas une grande habituée des concerts, c’était la première fois que j’allais voir les Lostprophets, et par ailleurs c’était aussi la première fois que je me faisais cette salle (j’ai suivi l’évolution inverse du pogoteur de base : mon premier concert à Bercy, puis le Zénith et enfin l’Elysée), ce qui plaçait la soirée sous les meilleures auspices en ce qui concerne les découvertes…
J’arrive à l’Elysée sur les coups de 19h40 en compagnie d’une poignée de copains/copines. En entrant dans la salle j’en retrouve quelques autres (je m’imagine bien combien vous vous en foutez, mais dans un soucis de professionnalisme bla bla bla…) qui m’apprennent qu’on a raté le premier groupe (Mélatonine)… on est trop bons… Ceci dit, les mêmes personnes m’ont rassurée en me disant qu’on avait rien manqué (cela n’engage qu’eux, bien sûr).
Après avoir dégainé ma despé’ et patiemment attendu que les roadies installent et préparent le matos (à noter qu’un gros barbu dudit staff nous a gratifié d’un bon petit solo de batterie pour tester le son, rejoint par un autre à la gratte mais aussitôt coupé par leurs infâmes collègues… dommage), voilà que les joyeux drilles de Funeral For A friend réquisitionnent la scène et nous montrent dès leur premier titre qu’ils ne sont pas venus pour taper le carton dans les loges avec leurs potes des ‘Prophets mais bien pour faire jumper la fosse, et force est d’avouer qu’ils ont assuré comme des bêtes de ce côté-là. Ne connaissant ce groupe que de nom et n’ayant entendu au hasard qu’une ou deux chansons d’eux, j’ai tout de suite été saisie par leur zik et leur jeu de scène : le groupe a livré ici une prestation plus que remarquable malgré l’acoustique de l’Elysée assez mal adaptée au « gros » son, en dialoguant souvent avec le public qui manifestement connaissait déjà bien leur discographie à entendre les hurlements (un Boeing aurait pu se poser dans la salle que je l’aurais pas entendu arriver) à l’annonce du titre de la chanson suivante par le chanteur.
Vers le deuxième tiers du set, ce dernier a proposé à la foule de former un « circle pit », ce qu’elle a fait sans se faire prier et laissant ainsi aux pogoteurs refoulés l’occasion de se foutre sur la gueule pendant que le groupe nous livrait l’une si ce n’est la chanson la plus brutale de leur set, ce qui est assez impressionnant à voir (de loin pour moi, sinon vous ne liriez probablement pas cet article).
Le temps des remerciements est venu pour FFaF, les lumières se rallumeront l’espace d’une petite demi-heure pour laisser le temps aux roadies de préparer le matos, et à tous les autres d’aller picoler au bar du fond de la salle ou tout simplement de prendre un peu l’air dans les escaliers (et même plus pour certains). Mais voilà que la nuit retombe dans l’Elysée, mystifiée par des spots bleu-nuit et que les premiers sons distordus de l’intro de « We still kill the old way » retentissent (je savais que les cours de français finiraient par servir un jour)…
Et c’est parti ! Les 6 prophètes paumés sont à peine entrés sur la scène que ça jumpe dans tous les sens, aussi bien sur scène que dans la fosse. Il est regrettable que pendant cette première chanson et la suivante (« To hell we ride« ) on arrivait à peine à entendre le chanteur, mais ce léger souci technique a vite été réglé par la suite. Le sextet enchaîne les titres plus ou moins commerciaux de leur dernier album « Start Something« , mais aussi et pour le plus grand bonheur de tous, ressortira les meilleurs titres du premier album en exigeant que tout le monde chante avec eux, tels les excellents « The fake sound of progress« , « Shinobi vs Dragon Ninja » ou encore « And she told me to leave« , judicieusement entrecalés entre les plus récents mais néanmoins efficaces « Tonight« , « Make a move« , « Last train home » (lequel a fait l’objet d’une demande de pogo à la « Braveheart » de la part du chanteur).
La salle baignait dans une très bonne ambiance, ça pogotait un peu partout devant tout en laissant tranquille ceux qui comatent sur les côtés et au fond (pourtant eux aussi sollicités par Ian Watkins pour bouger leurs culs avec les autres), et histoire de souffler un peu par moment nous avons eu droit à la très instrumentale « Sway« , qui est ma foi très agréable à vivre en live (ambiance similaire à A Perfect Circle, bien que la comparaison soit osée).
Pour finir dans la joie et la bonne humeur, le groupe a choisi « Burn burn » comme final, ce qui, après m’être prise un slammeur dans la tronche, m’a convaincue de la puissance de ce titre en live…
Ce qu’on peut retenir de ce show, c’est que les six Gallois des Lostprophets ont eux aussi été à la hauteur de la plupart des espérances du public à en croire les réactions à chaud dans la fosse et à la sortie de la salle, si on passe les légers coups de gueule à propos de la durée du set (un peu plus d’une heure). Une soirée pleine d’énergie, avec en prime un son potable et une bonne ambiance dans la fosse (c’est pas difficile d’affirmer ceci après avoir fait Deftones à Bercy l’année dernière). A noter qu’outre le fait qu’on soit