C’est dans ce nouveau club tendance qu’a lieu le premier concert parisien de The Blood Brothers, longtemps après la sortie de leur album « Burn, Piano Island, Burn« . Venu chauffer la salle pour l’arrivée des Liars (qui offriront un show experimental où le gigantesque Angus Andrew s’accroche partout où il le peut…), les frères de sang s’apprête à affronter une fosse extrêmement excitée, en toute intimité.
Bien qu’une majeur partie du public n’ait connu le groupe avec « Burn Piano Island, Burn« , The Blood Brothers n’hésitent pas à jouer des titres issus de leurs précédents album avec une energie qui leur est propre. Johnny et Jordan se passent la balle, tombent à terre, donnent de toute leur force. Mais le public ne suit pas et ne se décide décidemment pas à bouger sur ces quelques titres encore méconnus.
Saluant la salle dans un français se limitant à quelques mots, la température monte d’un cran, les bras se lèvent : ça se réveille enfin. Entre « Cecilia And The Silhouette Saloon« , « Ambulance vs. Ambulance » leur single joué en fin de concert et « Guitarmy« , les chants atypiques des chanteurs se croisent sans jamais tomber dans un dialogue plat. Et en fin de compte, on est sur le cul, sur le cul de finalement voir ces voix si aigues se matérialiser devant nos yeux, et ce dans une facilité déconcertante (on peut voir distinguement seulement une grosse veine gonflée sur le coup de Johnny, c’est peu, voire très peu par rapport à d’autres…).
Le concert se finit déjà après un bon quart d’heure en fin de compte trop court. Trop court en tout cas pour ne pas patienter jusqu’à leur prochaine venue. Après avoir pris les avis à chaud des gens, je me rends compte que j’aurai été le seul à avoir été un petit déçu : si en général The Blood Brothers respectaient leur réputation, un léger flottement entre les chansons se faisait sentir au début. Mais bon, ça, c’est vraiment pour avoir l’air objectif…