La voilà enfin cette review !!! Le Fury Fest est terminé depuis près de trois mois mais j’ai des excuses ! (sort le mot de ses parents…. « cher VisualLecteur, notre fils ayant pris la sage décision de quitter le foyer familial (ENFIN !!!!), a mis plus de deux mois avant d’avoir une connexion descente à son nouveau domicile. Veuillez donc l’excuser pour ce retard indépendant de notre volonté. En plus, son chien a mangé sa review ! »)
Donc l’événement metal de cette année (sur le plan national, voir même européen) c’est bien le Fury Fest. Après seulement 2 années d’existence, Ben, jeune nantais de 22 ans fait le pari d’organiser le plus gros festival de musique extrême que la France ait connu. L’affiche est tout bonnement fantasmagorique et le public ne s’y trompera pas. L’affluence est passée en 2 ans de 400 à 25 000 spectateurs.
Par où commencer… c’est pas évident de se lancer dans un résumé de 3 jours et d’essayer d’être le plus complet possible. Bon, je me lance.
Premier jour : Vendredi 25 Juin
C’est après 4H30 de voiture entièrement géré par Seb que l’on se retrouve au Mans à midi tapant. La première chose qui choque et qu’au Mans même, on a vu aucune affiche du Fury Fest. Nulle part. Par contre, on a vu d’énormes affiches concernant un pseudo-festival de marionnettes ou je sais plus quoi, se déroulant en même temps que le Fury. Il faudra chercher à la loupe avant de trouver une demi-page A4 jaune fixée sur un poteau où est inscrit « Fury F. » au marqueur noir. C’est pas qu’on trouvait pas – suffisait de suivre les panneaux « Parc des expositions » – mais faut reconnaître que niveau affichage, c’était plus que limité. Après un Mac Do rapidement consommé au Mans, on se retrouve sur le parking du Fury Fest aux alentours de 12H30.
Là, premier choc : la longueur de la queue pour retirer un bracelet pour le camping. Le portable sonne, et c’est David, aka « Patatorz« , vieille « Connaissance Internetienne » qui me dit qu’il est dans cette fameuse queue et qu’on se retrouvera plus tard. On décide de notre coté de snober cette attente, car on vient d’apprendre qu’on a pas besoin de bracelet pour aller monter sa tente, mais qu’il sera nécessaire pour re-rentrer dans le camping par la suite (information qui s’avérera être fausse puisque aucun contrôle durant toute la durée du festival n’aura été fait à ma connaissance). Alors qu’on galère à monter notre bout de toile depuis 15 grosses minutes, David nous rejoint et plante la sienne en 2 temps 3 mouvements. Le premier grand moment du Fury Fest sera l’envolée soudaine d’une des tentes du camping. Une mini tornade très localisée emportera une toile de tente à un bon 50 mètres de hauteur, et le contenu, tellement haut dans le ciel, ne sera plus qu’un point avant de totalement disparaître. On imagine bien le propriétaire de la tente déjà sur le site, et qui une fois la nuit tombée accuse tout le monde de lui avoir taxé sa tente…
On vérifie l’équipement basique (appareil photo, MD+micro, programmes,…) et on se lance dans la seconde file d’attente qui nous permettra de rentrer enfin sur le site. Là aussi la queue est assez imposante, et ce n’est pas le fait d’avoir un pass press qui accélérera les choses, les pass des personnes accréditées (press, street team, gagnants de concours…) n’étant pas classés par ordre alphabétique. On se dirige donc vers la Velvet Stage pour une raison toute simple : c’est la scène la plus près de l’entrée. Et malheureusement, on tombe sur la fin du set de FTX et il sera bien difficile de se souvenir après les 3 jours du festival des 3 minutes que j’ai pu entendre.
Gronibard – Main Stage
Direction la Main Stage assez rapidement – ce sera la seule fois du festival où la circulation entre les 2 scènes se fera aussi rapidement. Bien que la salle soit au ¾ vide, le groupe nous pond son porno-grind-core de façon assez directe. Leur tenue de scène est assez tripante : nuisette et tenue d’infirmière obligatoire ! Mais la mini jupe du gratteux n’était visiblement pas assez confortable pour lui et il s’est retrouvé la b*te à l’air dès le second morceau. « Prout de Bite« , « Vas Faire la Vaisselle« , « Chérie aurais-tu l’obligeance d’écarter les fesses » s’enchaîneront dans un vacarme de décibels assez inaudible finalement. « On est Champion » de Johnny Hallyday sera reprise à la sauce Gronibard (blast à 240, matraquage de corde sans sortir une seule vraie note et chanteur super sérieux qui chante comme si la musique était écoutable ) et ça n’aura apparemment pas porter chances aux Bleus qui se sont fait sortir par les Grecs le soir même à l’Euro 2004. Première fois que je les voyais, et c’est vrai que c’est à voir, au moins une fois.
Comity – Velvet Stage
Petite pause pour visiter les stands de disquaires, les bars et tout le reste, et on retrouve Comity.
Leur hardcore torturé est bien maîtrisé mais les passages si brusques de riffs aigus/cris stridents à ambiance atmosphérique, c’est pas mon truc. Certes le groupe se défonce sur scène, mais je m’ennuie ferme et j’en profite pour me rendre sur la Main Stage avant tout le monde.
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Blood for Blood – Main Stage
Premier groupe étranger à fouler la scène au Fury Fest. Leur hardcore new-yorkais assez basique fait clairement remuer la foule, mais 2-3 « hics » me choquent : les premiers titres joués m’ont paru trop similaires et surtout le chanteur, malgré son bon quintal avait l’air de se faire chier sur scène et n’avait aucune prestance. Quand on voit par à coté que White Trash chantera tout autant que lui tout en se tapant les parties de grattes, on a du mal à voir l’utilité du chanteur. Malgré tout, les 35 minutes de set sont passées assez vite, signe que j’me suis pas tant fait chier que ça.
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The Haunted – Main Stage
Re-pause afin d’être totalement reposé pour The Haunted. Je ne connaissais pas ce groupe mais j’en avais entendu tellement de bien que j’étais plus que curieux. On a même croisé sur le parking une voiture « Tunnée » The Haunted avec les autocollants qui vont bien. Et bien, j’avouerais que j’ai été un petit peu déçu. Certes leur trash metal était carré et parfaitement taillé pour la scène, mais j’ai trouvé que ça manqué d’originalité. N’empêche que ça a mis une sacré patate et que le pit était déchaîné.
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Setlist :
1. Shadow World
2. In Vein
3. 99
4. D.O.A.
5. Bury Your Dead
6. Undead
7. Hollow Ground
8. Hate Song
Born from Pain – Velvet Stage
A peine le set de The Haunted fini, on se rue vers la Velvet Stage pour voir Born from Pain. Là non plus je ne connaissais pas, mais David les avait déjà vus à Dour l’an dernier et il m’a promis une des plus grosses claques du festival. Et bien il n’avait pas tord ! Les hollandais se sont donnés à fond et ont craché leur Hardcore/Metal à la tronche du pit dans lequel il faisait très chaud. Le chanteur n’a pas cessé de slamer pendant qu’un des gratteux prenaient un malin plaisir à jouer avec les objectifs braqués sur lui. Ma première grosse claque du Fury Fest.
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Hatebreed – Main Stage
On prend quelques minutes pour reprendre le gros nombre de calories perdues dans les fosses grâce à un américain steak/moutarde (ou plutôt moutarde/steak vu les proportions) et c’est déjà l’heure d’Hatebreed. C’est sans doute le groupe le plus attendu ce vendredi soir. En partie à cause de leur annulation l’an dernier, mais aussi parce que la sortie de leur « [album]Rise of Brutality[/album] » les a propulsés au devant de la scène Metal/Hardcore actuelle. D’ailleurs, le groupe l’a bien compris et une majeure partie de la setlist sera extraite de cet album : « Tear it Down« , « Straight to your Face« , « Facing what consume you« , « Live for This » et bien sur « This is Now« . Ils joueront même pour le plaisir de tous « Rainning Blood » de Slayer. Ils finiront d’achever les plus résistants d’entre nous – la fosse étant vraiment impressionnante de rage – avec « Before Deshonour » et l’incontournable « I Will be Heard« . Un excellent show mené de main de maître par un groupe au charisme impressionnant.
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Setlist :
1. Proven
2. Empty Promises
3. Tear It Down
4. Straight To Your Face
5. Live For This
6. Rainning Blood(Slayer cover)
7. Last Breath
8. Beholder Of Justice
9. This Is Now
10. Facing What Consumes You
11. Smash Your Enemies
12. Hollow Grounds
13. Perseverance
14. Before Deshonour
15. I Will Be Heard
Soulfly – Main Stage
Je n’ai fait qu’apercevoir le show inaudible de Testament – non pas que je trouve le groupe inaudible, mais bel et bien que l’acoustique qui leur était réservée était déplorable – donc passons directement à la tête d’affiche.
Le show démarre avec le titre phare de leur dernier album à savoir « Prophecy » puis s’enchaîne « Seek N Strike » et « Roots Bloody Roots » qui remuera le pit 10 fois plus que n’importe quel titre propre à Soulfly. Les covers sont donc toujours aussi nombreuses, mais la setlist sera dans l’ensemble assez bien choisie. Concernant les nouveaux arrivés au sein du groupe (en fait tout le groupe sauf Maxou) tous ne se valent pas à mes yeux. Autant Rizzo et Burns arrivent largement à faire oublier leur prédécesseurs, autant Joe Nunez m’aura carrément gâché le show ; comment peut-on « détruire » à ce point les intros de « Tribe » et « Headup » ? Certes Joe peut avoir sa propre personnalité dans ses breaks, mais quand c’est pour remplacer des intros connus de tous par « ça« , on s’abstient. Max quant à lui aura en 18 titres changé 3 fois de T-shirts (dont un d’entre eux était floqué du logo Soulknot) et fait plus bizarre, aura changé 5 fois de micro ?!? Il postillonne tant que ça vraiment ? Un bon show malgré les mauvais « délires » de Nunez et une très bonne ambiance palpable dans la fosse. C’est tout de même à noter car passer après Hatebreed et Testament dans un festival aussi extrême n’est pas gagner d’avance.
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Setlist :
1. Prophecy
2. Seek And Strike
3. Roots Bloody Roots
4. Living Sacrifice
5. Jump Da Fuck Up / Bring It
6. Refuse/Resist
7. Execution Style
8. Troops Of Doom
9. Sum Of Your Achievements (Nailbomb cover)
10. Bleed (feat. Ritchie Cavalera)
11. Tree Of Pain
12. Mars
13. Fire/ Percu Jam
14. Mass Hypnosis
15. Porrada
16. Tribe
Rappel 1 :
17. Primitive
18. Head Up (Deftones cover)
19. Inner Self
Rappel 2 :
20. Eye For An Eye
La première journée du Fury Fest s’achève donc, mais la nuit ne fait que commencer ! Et c’est peu dire vu le beau bordel ambiant qui régnait dans le camping jusque au moins 5H du matin.