Queens Of The Stone Age ✖︎ Zénith ✖︎ Paris

Deux passages des Queens Of The Stone Age dans l’Hexagone en moins d’un mois, ça se fête ça dites donc, c’est pour ça que Visual vous livre (certes avec pas mal de retard) deux reviews pour le prix d’une, Phoenix ayant pu assister à la date de Nantes quelques jours après le passage de Josh et sa bande au Zénith de Paris. Retour sur ces deux concerts événements.

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Avouons-le, chez Visual, on a la dent dure !
Après un concert très très mitigé, pour ne pas dire merdique, des QOTSA l’an dernier à l’Élysée Montmartre, leur passage au Zénith de Paris avait des allures de quitte ou double, se taper deux heures de route pour assister à des concerts foireux de la part d’un groupe aussi incontournable, c’est insultant pour tout fan qui se respecte.
Rendez-vous était donc pris en ce froid mois de février au Zénith de Paris se remplissant petit à petit et dont la première partie fût dévolue au power trio Écossais (et encensé par la presse) Biffy Clyro. Et on peut dire que les p’tits gars se sont donnés à fond, enchaînant un simple « bonsoir Paris » avec le premier morceau pied au plancher ! Un peu trop même puisque si l’album « Puzzle » brille par sa qualité d’interprétation, le chanteur Simon Neil, arrivé torse nu, a décidé de faire dans la puissance. Les titres sont bien plus survoltés qu’originellement et la prestation vocale s’en ressent puisqu’on est à la limite de la justesse. Ce qui n’aura pas empêché le set de se montrer tout en intensité et ma foi, plutôt agréable grâce à un jeu de scène bien loin de ce que laissait imaginer leur dernier skeud bien moins rock n’roll. En tout cas, ils se seront donnés à fond sur les 45 minutes passées sur scène.

Puis, c’est au tour des roadies d’intervenir, dévoilant par la même occasion de surprenants lustres placés au-dessus des places dévolues aux membres des Reines et qui conféreront une couleur différente à la scène en fonction des albums « visités » lors de cette date.
En tout cas, le groupe se montre bien plus ponctuel qu’il y a un an, Josh et sa bande faisant leur apparition aux environs de 21 heures et ouvrent les festivités avec « Turnin’ On The Screw« .
Première différence notable et inévitable comparée à la prestation de mai 2007, le groupe communique ! Et oui, Josh Homme semble assez satisfait d’être présent, confessant par là même que c’est toujours un plaisir d’être à Paris, ce qui ne parait pas évident quand on se remémore l’Élysée Montmartre ou l’absence d’un show digne de ce nom en France depuis quasiment 5 ans, soit !
Les Queens vont alors tout faire pour démentir ce ressenti personnel via une prestation scénique de premier ordre avec un son pas trop mal balancé même si « Go With The Flow » révélera sans aucun doute possible que la guitare solo manquait de puissance ce soir là tant elle sera étouffée sur le dit morceau.
Josh, décidément très heureux d’être là, se délectera même (à sa manière) de notre langue, clamant « c’est fantastique« , « c’est magnifique » aussi bien que de nos plats « canard à l’orange« , « cuisses de poulet » ou encore de notre réputation quand il confesse qu’il pense à notre cher pays à chaque fois qu’il joue « Do It Again« . Si ça, c’est pas de l’enchaînement à la Philippe Risoli, je n’y comprends rien.
Mais loin d’être cuitas les bananas, c’est au tour de « Make It Wit Chu » sur fond de scène à base de diodes bleues (façon ciel étoilé) de chauffer la foule, en tout cas, les QOTSA ne se ménagent pas, enchaînant leurs titres à vitesse grand V dans une réelle débauche d’énergie. Nous gratifiant même de l’excellent « Era Vulgaris » sur lequel apparaissait Trent Reznor et qui fût injustement écarté de la tracklist finale. Mais ce détail est vite oublié quand, jouissance totale et purement personnelle, le groupe enchaînera avec le langoureux « In The Fade« . La formation pense néanmoins à tous ses fans ce soir avec des titres tels que « Hangin Tree« , « Do It Again » ou encore l’inévitable « Feel Good Hit Summer » qui ne manquera pas d’enflammer la salle. Ainsi le leader des Queens s’illustrera aussi bien musicalement avec quelques impros (sur « Feel Good Hit Of Summer » ou encore « Song For The Dead » lors du rappel) qu’humainement ! N’hésitant pas à interpeller un agent de sécurité jugé trop rude dans ses déménagements de fans et qui, n’ayant apparemment pas compris les consignes du chanteur, se fera gentiment remplacé manu militari à la demande de Homme.

Et si les 55 minutes semblent sonner le glas de ce concert, il n’en sera rien puisque le groupe effectue heureusement son rappel en interprétant « No One Knows » ou encore les excellentes « Avon » et « Song For The Dead« . Cette fois, c’est fini ! 1h20 de concert, c’est déjà plus honorable qu’en mai dernier même si avouons qu’avec un nombre assez conséquent d’albums, le groupe pourrait faire mieux, surtout quand on pense au nombre de tubes zappés par « manque de temps ».
En tout cas, opération reconquête réussie, les Queens Of The Stone Age ont assuré leur show et nous ont fait plaisir lors de ce passage dans la capitale qui aurait pu être mieux, c’est vrai, mais qui a déjà été pire.
Je vous l’ai dit en début d’article, on a la dent dure chez Visual !

Set-List :
Turnin’ On The Screw / Hangin’ Tree / River In The Road / Misfit Love / Do It Again / Feel Good Hit For The Summer / Go With The Flow / 3’s & 7’s / Era Vulgaris / In the Fade / Suture Up My Future / Burn The Witch / Make It Wit Chu / Little Sister / Tangled Up In Plaid / Sick Sick Sick
En rappel : No One Knows / Avon / A Song For The Dead

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Nantes, La Trocardière, 3 jours plus tard.

Lundi soir. Quelle journée. Neuf heures de cours, un peu fatigué, mais la banane. Queens of the stone age. Rien que ça. Évidement, j’aurai du mal à être objectif. QOTSA, c’est mon groupe. Un des rares qui parviennent encore à me surprendre album après album. Et en concert … je me rappelle la première fois, au Rock en seine. Hystérie. Mais avant, Biffy Clyro. Là, par contre, je peux être un peu plus objectif, je n’en connaissais vaguement que deux ou trois. Efficacité. trente minutes aussi furtives qu’intenses. Enfin un groupe qui a saisit ce qu’était être en première partie de. Ils ont joué. Court, précis, son lourd, un peu désordonné parfois, mais le rendu était plutôt bon. Assez en tout cas pour chauffer légèrement le public Nantais en ces premiers jours de Février. Á peine le temps de trouver et saluer quelques amis que voilà, ils entrent en scène. Ils sont chez eux. Ils habitent littéralement l’espace. Le public est en transe dès les premières mesures de « sick sick sick« . Don’t Resist qu’il chante. T’inquiètes Josh, on est tous là, et on est tout acquis à ta cause. On a envie de lui hurler « vas y gros, on en veut plus ». Et « Do it again » de résonner dans la Trocardière, plutôt bien remplie (mais pas à bloc) pour l’occasion. Les bûcherons sont de sortie et le père Homme conduit nerveusement la caravane pour le neuvième concert du groupe en neuf jours si je ne me plante pas. Classe folle et énergie contagieuse. Les morceaux s’enchaînent et les différents albums sont représentés. Le premier seulement avec « if Only » mais on fera avec.Grands moments du concert : l’immense « Misfit Love« , le langoureux dernier single en date du groupe « Make it wit chu » et le terrible « In the fade » probablement LE grand moment du show. Surprise de taille également, ils m’ont pris par les sentiments en jouant ce qui reste à mon avis un de leur tous meilleurs morceaux, « Someone’s in the wolf« . Tellement intense. Au bout d’une heure, première révérence. Courte, et bruyante. We want more, et maintenant les mecs. Ouais, regarde, les revoilà.Rappel classique, br00tal et efficace. « Feel good hit of summer« , « no one knows« , et « song for the deaf« . Sueurs ! 1h20. 1h20, un peu moins que « Bienvenue chez les ch’tis« , mais carrément plus bandant. 1h20 qu’on aura pas vu passer. Efficacité, précision et pains. Oui, quelques pains discrets mais bien présents du côté de Castillo, visiblement totalement crevé. Mais vu la force qu’il déploie sur chaque coup porté à ses fûts, on pardonne, et on donne rendez-vous aux Queens quand ils le veulent, où ils le veulent.

Setlist :
Sick, sick, sick / Do it again / If only / 3’s & 7’s / Hangin tree / Into the hollow / Little sister / Misfit love / In the fade / Turnin’ on the screw / Burn the witch / Tangled up in plaid / Make it wit chu / Someone’s in the wolf / Go with the flow
En rappel : Feel good hit of summer / No one knows / Song for the dead

Un petit bonjour au passage et merci pour le co-voiturage à Nicky et son pote Julien, à Jeff et sa copine, et à Romain et Anne, cool de vous (re)voir.