C’est fin avril que j’ai pu rencontrer et discuter pendant une petite heure avec Gregory Hoepffner. Temps pluvieux à Toulouse, le Parisien étant descendu à l’occasion d’un concert de Dawnshape au Cri de la Mouette.
Question simple pour commencer, pour ceux qui ne te connaitraient pas encore sur Visual. Qui es-tu Gregory Hoepffner ?
Qui je suis ? Oula. Au niveau des projets tu veux dire. Alors mon projet principal c’est Radius System, ça fait 10 ans qu’il existe. On fait ça à deux avec un pote d’enfance, Axel. Après ça, j’ai intégré Time to Burn, en gros le truc le plus « connu » où j’ai pu jouer pour l’instant. Depuis deux ans j’ai eu plein d’autres petits projets qui n’ont pas trop trop évolué, pour arriver jusqu’à ce soir avec Dawnshape. Et un groupe avec Mathieu Artu, Kid North. Les autres, je vais pas les citer car ils sont plus ou moins morts ou en cours de pause. On va rester là pour l’instant. Ah et j’ai aussi un truc solo, Template, mais je n’en fais plus trop maintenant, juste 2/3 remix à la demande.
Et tu te perds pas trop avec tous ces projets ? Une tendance à la schizophrénie ?
Les deux projets solos sont assez similaires, ils changent juste dans la forme. Un avec des sons plutôt rock, l’autre avec des sons plutôt électro. J’ai un peu l’impression de faire un peu toujours la même chose, mine de rien. Après les groupes dans lesquels je joue, où je ne suis pas le « leader de pensée », je m’intègre juste dans le truc. C’est assez simple, je m’adapte à une espèce de pensée collective. Donc ça va, je ne me perds pas trop. C’est juste jouer avec d’autres gens, tu te laisses aller. Donc non, pas trop schizophrène, ça va.
Ça, c’était pour les groupes dans lesquels tu joues mais tu fais pas mal de choses autour, toujours liées à la musique : les vidéos, …
La vidéo c’est un truc que j’aimerais vraiment bien bien faire, mais je ne le fais pas trop car j’ai pas encore trop confiance dans ce que je suis capable de faire. On fait ça aussi avec Axel. Il y a 2/3 ans on avait vraiment envie de se mettre à faire des clips. Les trucs principaux qu’on a fait c’est le clip de Time To Burn, qui nous a pris beaucoup de temps, et l’autre c’était le weekend dernier. C’est pour un groupe anglais avec qui j’ai collaboré plusieurs fois, qui s’appelle Ghosting Season (le nouveau projet de Worried About Satan). Ils m’ont demandé de faire un clip en me disant « hé t’as trois semaines ! ». Du coup on a tourné le weekend dernier, c’était un peu le challenge. D’autres à venir, mais on verra. En fait c’est les projets les plus durs les clips, car il faut arriver à trouver des acteurs, des figurants, et j’ose pas trop demander. C’est stressant, tu sais déjà pas trop si t’arrives à bien filmer un truc. Donc à chaque fois je finis par demander à des potes. Genre là tu verras dans le clip qu’on vient de faire, c’est que nos potes. Tu leurs files un accessoire, une casquette, et le tour est joué.
Donc tu n’as pas trop confiance dans ce que tu fais niveau réalisation encore ?
Ouais, j’ai toujours besoin d’être avec Axel, qui me cadre un peu. Mais c’est un truc dont on a très envie, chacun de notre côté. Mais on n’arrive jamais à faire un truc tout seul, on a toujours besoin de l’autre.
C’est un peu ton Atticus Ross à toi ? Car on entend très peu parler de lui.
La vidéo, c’est plus son truc, le cinéma tout ça. D’ailleurs il bosse là-dedans, il est très fort. Pour la musique, à une époque c’était peut-être vrai mais on a vraiment des envies très différentes maintenant. Radius System au début c’était notre truc à deux. J’avais pas envie de dire « c’est juste moi ». En plus, concrètement, on avait commencé à faire les trucs ensemble et ensuite j’ai tout repris tout seul, et je lui ai pas trop demandé son avis car j’aime bien aller vite. Dès que j’ai une idée j’ai envie que ça soit testé, si j’aime pas je recommence. Et lui, il n’a pas trop de temps. Du coup maintenant Radius System, c’est plus ma vision à moi. Et lui, comme il y adhère, il n’a pas grand-chose à redire dessus. En gros ce qui arrive quand je fais un truc tout seul, je lui demande son avis et puis il me dit « ah c’est cool ». Il est un peu comme un directeur artistique.
Après, tu fais aussi de la production.
Ça, c’est encore une autre époque. Ça change beaucoup en ce moment ! J’ai fait ça pendant 4/5 ans, quand j’habitais encore chez mon père. Il a une grande maison et j’y avais mon petit studio. En fait j’enregistrais des groupes de potes. En 2004/2005, on a fait un album tout seuls chez moi, qui était le premier Radius System, « Work In Progress« . J’en étais super fier et je l’avais envoyé à plein de gens. J’avais demandé plein de chroniques et tout, et ça a fait un peu de bruit, ce qui a créé plein de contacts. Mais je me suis jamais dit « je vais faire un studio chez moi, je vais devenir producteur ».
Donc ça n’a jamais été un objectif de vivre de ça ?
Si, à un moment où j’ai fait des études de son, mais je me suis vite rendu que c’était trop compliqué. Le matos est tellement cher et c’est tellement ingrat comme boulot. Maintenant, j’arrête d’enregistrer des groupes, même les miens. À part si vraiment ils me supplient. Je trouve ça trop frustrant. Je me suis vachement investi là-dedans à un moment, pour faire le dernier album de Radius. Je me suis hyper méga pris la tête et au final c’est « bien » mais c’est pas… Des mecs, ils ont des plugin de ouf, ils ont même pas de micro et ils te font un truc dix fois mieux. Tu vois genre Mathieu, il a fait son EP de Kid North dans son appart, sans rien : la batterie c’est une fausse batterie, la guitare c’est dans la carte son, etc… Il a été super vite, en deux minutes il avait déjà une chanson. Et toi tu fais chier trois mois à régler ton son de grosse caisse pour que ça sonne bien et tu finis par te dire « pourquoi je me fais chier ! ».
Ça fait combien de temps que tu fais de la musique ?
Vraiment ? Ça fait 10 ans. Avant c’était des tâtonnements, genre je branchais une guitare, j’utilisais un micro de pc et on s’appelait les Fucking Fuckers. Ou Avec Ejay, je sais pas si tu te souviens. T’avais des blocs et tu faisais des chansons avec. T’avais l’impression d’être un putain de producteur, c’était magique.
Et niveau formation musicale ?
Le seul instrument que j’ai appris c’était la batterie. J’ai pris 2/3 années de cours pas très conventionnels : j’avais un prof qui me faisait travailler d’oreille, il me faisait simplement écouter des trucs de plus en plus compliqués et je devais reproduire. Donc je sais pas du tout lire une partition ni rien. J’ai jamais vraiment eu envie de faire de la musique avant d’avoir 15/16 ans. En général c’est l’âge où tu découvres un peu ça : « ah bah y a pas que les trucs pourris à la radio, y a aussi des trucs trop bien ».
Il y a eu un déclic qui t’a fait dire « j’ai envie d’en faire un peu plus et de m’y mettre sérieusement » ?
C’est dur de se rappeler. Découvrir des groupes qui me touchent vraiment probablement. Je sais pas.
Pas de moment en particulier donc ? Il y en a beaucoup qui citent un concert ou une connerie comme ça.
Ah, je sais pas s’il y en a un seul, plutôt plusieurs. Mais même maintenant. Ça m’arrive parfois d’aller voir des groupes, même des tout petits groupes, et juste de les voir jouer ça me donne envie de faire des milliards de trucs, ça te motive à mort. Ça peut arriver avec d’autres choses aussi. Genre tu vas au ciné et tu te dis j’aimerais bien faire des trucs comme ça. Après c’est plus ou moins réalistes. Le lendemain tu te dis « non mais ta gueule ».
Il y a eu un truc avec le dernier Radius pour que tu sortes celui-là en physique ?
Les morceaux se prêtaient vachement moins à un téléchargement. Tu vois, pour Kid North les morceaux tu peux les écouter deux fois par jour, t’es pas obligé d’être dans un état d’esprit très précis. Tu peux même écouter ça en faisant ta vaisselle ! Alors que le Radius System, il a une espèce d’atmosphère très prenante, tu peux pas écouter juste un ou deux morceaux, ça n’a pas grand intérêt. Et aussi je t’avoue, j’ai tellement bossé dessus comme un malade que je me suis dit « ouais nan cette fois vous allez pas l’avoir gratos les mecs ». Je me suis dit que le streaming ça suffirait. Et puis à partir du moment où il est en streaming ou que tu fais des zip que t’envoies à des gens pour le chroniquer, tu sais très bien qu’au bout d’un moment ça va tomber sur des sites de partage. Et d’ailleurs je suis trop content de ça ! Je suis trop content de taper mon nom d’album et de voir qu’il y a un gars que je connais pas qui l’a mis sur mediafire, c’est super cool. Mais je voulais pas le faire de moi-même. Je voulais que ça soit un truc que tu puisses découvrir, que tu mettes le cd dans le lecteur, que tu puisses ouvrir la pochette, que tu t’imprègnes d’un univers, parce que sinon ça ne marche pas très bien.
L’ambiance semble calmée, assagie par rapport au précédent. Canalisée en quelque sorte.
Canalisé, ouais c’est vraiment le truc que j’ai voulu faire, j’ai voulu faire un truc très retenu. J’aime bien les trucs très contrastés, très calmes et ultra exacerbés, ultra désespérés en même temps.
Un peu comme sur le « Release/Chemicals » du précédent justement, le 1er titre à l’ambiance très mélancolique, avec un truc ultra bourrin sur 2/3 mesures ?
Ouais, et je me suis dit que sur celui-là, ça serait intéressant d’avoir la même chose à exprimer, des trucs très violents et forts, mais de les retenir exprès pour ça soit encore plus lourd de sens. Genre le mec est complètement désespéré mais il n’ose pas le dire. Il ne le dit pas, il le fait juste ressentir. C’est encore plus dark quoi ! (rires) Donc canalisé mais toujours sur le fil. Ça vient aussi des trucs que j’écoutais à ce moment là, quand j’ai commencé à faire ces morceaux. J’en avais marre de faire des trucs qui sonnaient rock alternatif, je trouvais ça trop ancré dans une époque déjà finie : années 2000, groupe de rock avec des grosses guitares mais assez ambitieux, type Oceansize. J’ai tellement adoré ces trucs là. Mais maintenant tout a été fait, ça sert à rien de le refaire une autre fois. J’avais juste envie d’essayer de faire autre chose, qu’on puisse se dire « ah c’est pas rock ». Que le mot rock soit pas le premier.
Alors tu mettrais quoi devant rock ?
Euh, je sais pas. Franchement je sais pas. Maintenant on dit « indie », mais on dit même plus » indie-rock ». « Indie » c’est un truc dévié du rock qui maintenant est autre chose. T’as juste l’idée du groupe qui a envie de faire un truc plus recherché. J’aime bien ce terme-là. Donc indie-quelque chose si tu veux.
Questions pièges, j’ai eu un peu d’aide (Mathieu Artu) : tu t’es mis sous existence extrême ?
Ah ah ah, non ça va j’existe plutôt bien là, j’existe dans un parc à Toulouse.
Ça vient d’où ça ?
Alors ça, c’était à l’époque où Mathieu était dans un groupe qui s’appelait Atheist Prayer, et ils sont venus enregistrer chez moi. Et je me suis tellement marré ! Ils avaient un langage entre eux, ils appelaient ça la négation. Mais pas juste dire « oui » à la place de « non », ça allait plus loin que ça. Et je comprenais rien à ce qu’ils disaient, ça enchainait trop vite ! Et ça me faisait super rire. J’étais censé être le producteur super sérieux qui enregistre et j’étais mort de rire tout le temps.
Ensuite, Phil Collins ? Mathieu m’avait dit que tu l’avais formé à Phil Collins.
Oui, c’est vrai, c’était quand il commençait « Decades And Decisions« . Moi j’ai été élevé à ces trucs là, mes parents écoutaient à mort Phil Collins, Elton John, de la pop anglaise. Après comme tout le monde, tu renies tous ces trucs là, tu dis « non ! Moi je veux écouter Metallica ! ». Mais j’ai redécouvert tout ça après coup et je me suis dit objectivement » c’est trop bien ! ». Il y a des sons super kitch tous pourris, mais en fait c’est trop bien. Et je me suis refoutu à fond dedans y a genre un ou deux ans et j’en ai parlé un peu à Mathieu et il a aussi bien aimé. Du coup, ça a un peu influencé ses prods. On a chacun eu un revival années 80, lui c’était plutôt Dire Straits dans son enfance à lui. Du coup on s’est un peu échangé les trucs et c’était marrant. Mais lui il est chaud, il a réussi à aimer Etienne Daho et ça franchement, j’ai du mal.
Donc un gros fan de Phil Collins ?
En fait j’adore surtout sa voix, il a une voix de malade, hyper énergique. Et j’ai jamais vu en live une voix aussi juste. A cette époque là t’avais pas d’autotune ni rien, tu pouvais pas te cacher, tu pouvais passer pour une grosse merde. Et lui, tu l’écoutes en live, c’est mieux que le studio ! Il gueule comme un putois et après il te fait une putain de mélodie super haute.
T’as eu l’occasion de le voir en concert ?
Ouais quand j’étais super jeune, mais j’avais pas trop la vision du truc. Mes parents écoutaient ça et je les ai accompagnés. Mais maintenant il fait de la merde. Après 92/93 c’est mort, mélodies mielleuses tout ça.
Ça fait un peu American Psycho quand t’en parles.
Oui putain, cette scène c’est génial ! Il y a des fois où j’ai l’impression que c’est moi quand il cause.
Du coup, tu te filmes aussi sur un lit avec deux putes ?
Et après je les dégage ! Quand il prend la tronçonneuse et que la nana descend les escaliers, il la vise et il la rate pas ! C’est génial ! « Do you like Phil Collins ? » (avec la voix). Il te fait une chronique en direct alors que la nana n’en a rien à foutre. Il le fait avec Huey Lewis And The News après. C’est trop bien.
Autre truc de Mathieu Artu : le fromage est un tapis, les pyramides d’Egypte.
Oula, c’est beaucoup trop private joke, ça va pas être intéressant ! C’est juste qu’on adore les trucs complètement absurdes, c’est des phrases qu’on se dit. Ah par contre, juste, le fromage, bah le fromage c’est génial. Tout le monde aime le fromage quoi. Ceux qui n’aiment pas le fromage ont une vie différente de nous je pense. Ils voient les couleurs différemment, ils ont une vie très sepia.
Donc les gens qui n’aiment pas le fromage sont différents ?
Oh le raccourci ! Non, ils ont une vie moins savoureuse (rires).
Pour composer, ça vient comme ça ou t’as un truc ? Rail de coke, bière, nuit blanche ?
Je sais même plus. Il y a une époque où j’avais une espèce de formule. Je faisais 20 chansons par semaine, j’en faisais plein plein plein plein. Maintenant c’est l’inverse, j’arrive plus à rien faire, j’ai l’impression d’avoir fait tellement de trucs que dès le début, j’ai l’impression que c’est cliché et nul. Du coup maintenant, ça me va d’être dans des groupes où je ne compose pas, enfin où je ne suis pas à la base. Le dernier Radius System m’a un peu traumatisé, j’ai mis tellement de temps à le faire que maintenant j’ai envie de reprendre plaisir à jouer. Ça fait pas longtemps que c’est revenu. Pendant un an ou deux il fallait que je fasse ça parce que j’avais pas mal de groupes. J’avais même pas à me poser la question, il fallait que je le fasse. Mais c’était bourré de frustration et très peu de moments cools. Maintenant ça commence de nouveau à redevenir cool avec les groupes dans lesquels je suis. Donc pourvu que ça dure !
Avec Kid North ou Dawnshape, je suis juste à la batterie. Je me prends pas la tête sur chaque note à me dire « est-ce que c’est bien joué, assez nuancé » (ndlr : Greg ayant eu l’occasion de lire la transcription avant publication, il a ajouté « je suis totalement con d’avoir dit ça, parce que si, je me pose toujours ces questions, et d’ailleurs heureusement! »). Je fais confiance à mes potes qui sont très doués, j’adhère à leur truc, j’apporte ce que j’ai à apporter et c’est très cool comme ça. Et puis j’ai envie de me dire que le prochain truc que je fais tout seul n’aura rien à voir avec ce que j’ai fait avant. Je sais pas si c’est possible.
Donc le prochain Radius System c’est pas pour tout de suite ?
Bah il n’y en aura pas normalement, si je fais d’autres trucs tout seul ça sera vraiment autre chose. J’aimerais juste finir peut-être avec un mini…
Best-of ?! (rires)
Oui ! « Radius System, the major years », les golden hits. Non, juste un truc en téléchargement gratuit. Car le truc a été très lié à ça, donc j’avais envie de faire un dernier truc à donner tu vois. Peut-être un prolongement de l’album avec un ou deux remix, une ou deux chansons en plus. Enfin, on verra si j’ai le temps.
Du coup la suite, rien à voir et pas pour maintenant ?
Non, car il y a pas mal de boulot avec les autres groupes et ça commence à prendre du temps.
Ouais, avec le vrai boulot etc… Tu bosses dans le web je crois ?
Oui, je bosse dans une agence de pub, pour le web et quelques trucs papiers de temps en temps.
Pas trop dur de gérer le temps avec tout ça ?
Le fait d’habiter à Paris maintenant m’a fait gagner pas mal de temps. Après j’ai plus ma batterie chez moi, j’ai plus mon ampli chez moi, mais c’est une vie différente. Ça te laisse vivre quoi. Tu vis ! C’est peut être aussi ça, moins besoin de faire tout le temps plein de musique. Plus relax.
Donc un peu moins de projets que ces dernières années ?
Ouais, mais c’est un peu arrivé vraiment par hasard ces trucs là, j’ai jamais voulu avoir 10 000 groupes. C’est juste qu’il y a des fois on me le proposait, ou c’étaient des amis… Mais ils sont jamais tous arrivés en même temps.
C’est vrai que le nom de Gregory Hoepffner trainait sur pas mal de projets ces derniers temps.
Ça c’est assez marrant, parce que je ne me mets pas du tout en avant. Par exemple une fois il y avait une news sur I Pilot Daemon et j’étais cité alors que je suis même pas dans le groupe ! Romain, c’est mon super pote, j’ai pas envie qu’il croit que je demande ça. Pareil pour RQTN, au début tout le monde disait que c’était Greg et Mathieu, alors que pas du tout. J’ai juste aidé à faire du mastering et quelques pistes de guitare.
En fait, ce qui est chiant, c’est que dans les groupes pour lesquels je joue, à chaque fois je suis le seul mec motivé pour faire de la promo. Parce que j’ai envie que le projet il marche ! Du coup, comme c’est moi qui envoie les mails, tout le monde croit que c’est moi derrière. Et au final ça crée cette espèce d’idée que « je joue dans 10 000 groupes », alors que pas tellement, pas plus que d’autres gens qui communiquent pas trop. Des fois ça m’a créé des embrouilles avec des potes genre « le nouveau projet de Greg machin » / « ah non non, pas du tout, c’est mon pote qui a fait tout, moi j’ai rien fait, s’il te plait vire ta news sinon il va mal le prendre ». Bon après des fois on n’est pas très clairs non plus. Genre le lineup de Kid North, c’est pas encore très stable. Je sais plus pourquoi on en arrive là.
On était sur la composition, je crois.
Ah oui donc non, pas du tout de méthode. Je sais pas, me forcer dès que j’ai une idée à la coucher, l’enregistrer. Et si je sens qu’il y a un truc qui fonctionne, je la développe. Ça peut être n’importe quoi, une note de guitare avec un rythme spécial. Ou des fois je vais passer trois heures sur un riff trop compliqué et après c’est nul donc je jette. C’est juste trouver la magie du truc et la suivre quoi. Et c’est dur !
La dernière, made in Visual : coke ou pute ?
C’est dur, j’aime ni l’un ni l’autre en fait, donc ça va être fromage. Pour ne pas voir la vie en sepia, mangez du fromage.
Merci à Gregory pour sa disponibilité et son indulgence pour le délai.