Alors que leur dernier album, « Anomalies », est sorti tout récemment et en attendant de les retouver au Fury Fest en Juin prochain, Leonard, la voix de Cephalic Carnage, nous confie ses impressions sur la sortie de ce nouvel opus.
Vous êtes revenus d’une tournée au japon récemment, coment c’était là-bas ? Le public japonais est différent des autres ?
Leonard : Oui c’est vrai. C’était une expérience géniale et on a vraiment pris du bon temps. On a joué avec plein de groupes excellents et on s’est familiarisés avec cette belle culture japonaise. Les foules japonaises ne sont pas particulièrement différentes de celles d’ailleurs. Ils avaient l’air plutôt dociles, de ce que j’ai vu, mais ils bougaient bien aussi donc c’était cool. J’ai pu voir Loudness, Thine Eyes Bleed, etc. Les seules choses qu’on a pas aimé c’est qu’on a joué en même temps que The Misfits et qu’il neigait un peu, mais globalement on s’est bien éclatés. Le séjour a juste été trop court.
Vous deviez venir jouer en France en octobre dernier mais la tournée a été annulée, quelles en étaient les raisons ?
Leonard : Je ne sais pas vraiment. On aurait perdu de l’argent en venant jouer si tôt en Europe, c’était une question de business je crois.
Pour ceux qui ne connaissent pas, pourrais-tu essayer d’expliquer et décrire la musique de Cephalic Carnage ?
Leonard : C’est comme la coupe du monde.non, non.juste du metal avec des éléments de death, grind, trash, stoner rock, du metal avec un sen tordu et bizarre du tempo et une touche de jazz. Du rocky mountain hydro grind, c’est comme ça qu’on l’apelle. Lourd et rapide tout en étant fun.
Votre dernier album, « Anomalies », est sorti récemment, comment est-ce que les fans y ont réagi jusqu’à présent ?
Leonard : Les réactions ont été vraiment excellentes. Les personnes avec qui j’en ai parlé l’ont vraiment soutenu et ceux qui l’ont acheté à nos concerts encore plus. Si les fans sont contents, nous sommes contents !
Trois longues années ont passé entre « Lucid Interval » et « Anomalies », qu’est-ce qui a pris si longtemps ? Qu’est-ce que vous avez tous fait pendant ce temps ?
Leonard : On a tourné deux ans et demi avec « Lucid Interval », donc quand enfin nos emplois du temps se sont vidés, on a commencé à écrire « Anomalies ». On a fait une petite tournée sur la côte ouest avec Misery Index pour tester quelques nouveaux titres, puis on est rentrés, on s’est concentré sur ce qu’on avait encore à finir, et puis on est entrés en studio le premier novembre, sachant qu’on y est restés jusqu’à ce que tout soit fini. Voilà, ça résume bien tout. Et puis on a fait beaucoup de tournées surtout. On a tourné en amérique du nord avec Kreator, Destruction, Cannibal Corpse, Macabre, Hatebreed, Madball, Hate Eternal, Terror. On a fait le Relapse Contamination Fest Tour avec Mastodon, Uphill Battle, Dysrhythmia, Shadows Fall, Unearth et Shai Hulud. On est passé trois fois par l’Europe aussi : au Fuck The Commerce 2003, puis une tournée avec Exhumed et Inhume et enfin une tournée avec Macabre. En plus, entre tout ça on a fait pas mal de concerts. Donc c’est après tout ça, et une fois qu’on était bien crevés qu’on s’est mis à l’écriture de ce dernier album, et on est bien contents du résultat.
Si on regarde vos dernières productions, il semble y avoir une réelle évolution dans la musique de Cephalic Carnage. « Exploiting Dysfunction » était plus grind/jazzy/expérimental, « Perversion And The Guilt After » était beaucoup plus brutal et plus pur death, « Lucid Interval » mélangais tout ça et ajoutait un petit côté doom.En quoi est-ce que tu dirais que « Anomalies » est différent de ce que vous avez déjà fait auparavant ?
Leonard : Je dirais que c’est une evolution qui se fait toute seule. On voulait plus travailler sur les structures cette fois et les mélodies sont plus accrocheuses. On en a eu un peu assez que notre musique soit trop innaccessible donc on a écrit des chansons qui marquent plus. Mais derrière l’aspect plus lisse il y a toujours le côté rugueux de Cephalic Carnage.
Il y a en tout cas beaucoup plus de mélodies claires qu’avant comme sur « Dying Will Be The Death Of Me », des solos qui sonnent parfois très heavy comme sur « Sleeprace » et des ryhtmiques plus conventionelles. Vous avez donc vraiment choisi d’écrire quelque-chose de plus facile à écouter ou est-ce que vous en aviez assez des blasts constants ?
Leonard : On est totalement satisfaits de ce qu’on a produit avec cet album. On voulait juste se concentrer sur la composition de titres plus faciles à retenir. C’est une nouvelle phase qui s’amorce pour nous et faire que tout le monde soit satisfait de chaque note a été vraiment ce qui a été le plus difficile.
Comment s’est passée l’écriture et la composition des nouveaux titres ?
Leonard : C’est ces mecs, Steve, Zac, Jawsh et John qui ont composé toute la musique. Je suis persuadé qu’ils y ont mis beaucoup du leur pour créer « Anomalies ». J’ai écrit les lyrics pour dix des chansons, Zac pour une et Jawsh pour les autres. Je voulais que dans chaque chanson il y ait plus une sorte d’histoire qu’avant, et que chaque titre ait un style vocal propre, donc ça a été très difficile mais notre collaboration s’est révélée efficace et on en est très fiers.
Pourquoi le titre « Anomalies » ? A quoi fait référence le message « no lies » derrière ce titre ?
Leonard : Il n’y a aucun message, juste du metal ! Le titre est un reflet de la musique, à propos des choses qui pourraient exister ou ne pas exister. Mais en ce qui concerne les paroles, « Anomalies » traite des thèmes comme les fantômes, les ovnis, bref, ce genre de choses qui pourraient exister ou ne pas exister. Ce qui est réel pour une personne peut ne pas l’être pour une autre et « Anomalies » est de ce fait un bon titre avec lequel on peut traiter des thèmes plus sombres puisque c’est une époque assez sombre qu’ont vit actuellement.
Cet album est votre troisième collaboration avec Dave Otero. Il est même en guest vocal sur « Dying Will Be The Death Of Me ». Pourquoi avez-vous choisi de lui faire confiance une fois de plus ?
Leonard : La raison pour laquelle on a choisit Dave est sa façon de comprendre Cephalic Carnage, sa façon de travailler, sa façon d’écrire et sa façon d’enregistrer. On pense que c’est lui qui nous convient le mieux. Est-ce que je pense que c’est le meilleur ? Je te laisse en décider. Pour moi c’est en tout cas le meilleur de tout Denver. Il comprend parfaitement tous les styles de metal et il sait parfaitement comment tirer le meilleur de toi sans juste appuyer sur des boutons. Il joue de la batterie, de la guitare, de la basse et il chante alors s’il y a quoi que ce soit à ajouter il est toujours là en tant que musicien additionel. Je suis sur que notre album aurait un son complètement différent si on l’avait fait avec quelqu’un d’autre.
Vous avez passé deux mois à enregistrer cet album l’hiver dernier, comment s’est passé cet enregistrement ? Vous aimez passer du temps en studio ?
Leonard : C’était génial ! On s’était jamais amusés comme ça. Pas de stress, juste enregistrer les chansons et rien de plus ! On a fumé beaucoup d’herbe et appris énormément sur l’enregistrement.
Il y quelque autres guests plutôt prestigieux sur votre album : Travis Ryan, l’excellent Corporate Death de chez Macabre et même Barney Greenway. Qu’est-ce que ça fait d’être un groupe aussi reconnu sur la scène rock extrême internationale ?
Leonard : Ca fait plaisir ! Je ne pense pas qu’on soit si recnonus que ça mais merci de le penser ! ça a été un honneur d’avoir chacun de ces frères avec nous sur cet album. John Gallagher de Dying Fetus fait aussi une apparition sur l’album. Je suis encore étonné qu’ils aient tous accepté de faire ce qu’ils ont fait.
Le son global qu’a donné Dave Otero à « Anomalies » est beaucoup plus lourd, imposant et orienté vers le death que précédemment, avec des guitares plus incisives, des effets vocaux plus profonds, etc.ça a été un choix de laisser de côté l’aspect noisy et underground de votre musique ou c’était juste parce que cette fois vous aviez le temps et les moyens de produire quelque chose d’aussi énorme ?
Leonard : T’as mis dans le mille ! On voulait exactement ce que tu viens de décrire. La lourdeur, plus d’impact, et plus concentré sur les riffs et le flow des chansons. Comme j’ai déjà dit, j’ai essayé de rendre chaque chanson vocalement différente. Merci pour cette belle analyse de la façon dont cet album a été fait ! You rule ! Merci !
Si on regarde les lyrics et l’artwork, tout est donc plus mystique, ésotérique, et obscure qu’auparavant. Ça traite de croyances, de la vie et de la mort, de psychose, en mélangeant des atmosphères gothiques, bibliques et très pathologiques. Ça correspond à ton état d’esprit actuel ou est-ce que c’est juste quelque chose de conceptuel ?
Leonard : Non c’est juste que ça m’intéresse beaucoup. Je ne me situe vraiment nulle part en termes de croyances. C’est simplement de bons sujets pour un auteur.
Vous avez dèjà du commencer à jouer les nouveaux titres sur scène, quelles sont les réactions du public ?
Leonard : Super brutales ! Putains de réactions de folie en fait ! Bien meilleures que ce que j’espérais en réalité. Le retour est vraiment impressionnant et les gens dans la foule s’écrasent vraiment les uns les autres tous les soirs quand on place nos nouveaux titres.c’est excellent !
Pendant votre tournée européenne avec Cryptic Warning, Abhorred et Dissector, vous viendrez nous rendre visite, en France, à deux reprises. L’un de ces festivals est le Fury Fest, un des plus grands d’Europe. Est-ce que vous l’attendez avec impatience ou est-ce que vous appréhendez ?
Leonard : En fait, je crois qu’on tourne seuls en europe. Mais oui, on passe par votre belle France et on attend vraiment de s’amuser là-bas avec impatience et de se donner à fond au Fury Fest. On a entendu beaucoup de bonnes choses à propos de ce festival et on va vraiment se lâcher comme des malades sur scène ! Le Fury Fest devrait être un truc de malades. J’ai entendu tellement de bonnes choses à son propos et en plus l’affiche est vraiment incroyable. Je pense qu’on jouera aussi deci delà avec des groupes locaux donc ce sera cool de voir et d’entendre ce que la scène européenne a à offrir et de rencontrer de bons nouveaux groupes !
Puisque tu as déjà tourné avec une grande partie des plus grands groupes de la planète, quel est celui avec lequel tu as préféré tourner ?
Leonard : Je les ai vraiment tous aimé, donc je ne peux pas vraiment te dire. Ça doit quand même être la tournée avec Kreator et Destruction. Ces deux groupes sont des légendes et ça a été un véritable honneur de pouvoir faire 35 shows avec eux et toute leur équipe qui ont vraiment été très cool avec nous. On jouait à guichets fermés où qu’on aille et c’était que du bonheur. J’ai aussi adoré tourner avec Macabre en Europe puisqu’ils ont eu une énorme influence sur nous. Ils nous ont vraiment bien traités. On partagait le tour bus et c’est une des meilleurs expériences que j’ai jamais eu.
Vous avez quelques dates prévues avec Origin, groupe dans lequel votre ancien bassiste Doug a joué quelques temps. Qu’est-ce que tu penses de leur musique ?
penses de leur musique ?
Leonard : On adore Origin. On les a aidés a se faire signer chez Relapse et c’est vraiment des frères de longue date.
Tu as écouté leur dernier album, « Echoes Of Decimation » ?
Leonard : Oui je l’ai écouté.
Est-ce que tu dirais que le départ de Doug a changé leur musique ?
Leonard : Paul (guitariste et chanteur) est maintenant celui qui compose la grande partie de leur musique, donc si quelque chose a changé, ça a gagné en brutalité. Et Mick (nouveau bassiste) est un bassiste complètement déjanté. Origin est le groupe de death le plus extrême de toute cette planète, point à la ligne.
A quand remonte la dernière fois que vous êtes passés par la France ?
eonard : C’était il y a 18 mois, et on s’est vraiment éclatés. On a joué dans pas mal de villes de votre beau pays. On aime vraiment jouer là-bas et on est vraiment impatients d’y revenir en Juin prochain.
Connais-tu des groupes de death/grind français ?
Leonard : Fate ! Des amis de longue date ! Je suis trop défoncé pour me rappeler d’autres groupes là tout de suite !
Quelle vision de la scène death/grind française ont les groupes américains ?
Leonard : On est totalement satisfaits de ce qu’on a produit avec cet album. On voulait juste se concentrer sur la composition de titres plus faciles à retenir. C’est une nouvelle phase qui s’amorce pour nous et faire que tout le monde soit satisfait de chaque note a été vraiment ce qui a été le plus difficile.
Comment s’est passée l’écriture et la composition des nouveaux titres ?
Leonard : De la précision et une présentation éloquente.
Pour finir, une question tout aussi stupide que difficile : quelle est ta chanson préférée sur l’album ?
Leonard : Ma préférée doit être « Scientific Remote Viewing », à cause de sa brutalité.
Merci beaucoup ! On vous attend avec impatience pour le Fury Fest ! Si tu as quelque chose à rajouter ou un message pour les fans français ?
Leonard : On se verra bientôt et en attendant éclatez-vous bien ! Ecoutez notre nouvel album, « Anomalies », jettez un coup d’oil à notre site cephaliccarnage.net ou sur relapse.com. Merci beaucoup, merci pour ton temps et l’intérêt que tu portes à Cephalic Carnage.