C’est quelques heures avant le debut de leur concert que l’Esprit du Clan accepte de répondre à mes questions. Sham K, Ben et Clem, teneurs de manches au sein du Clan (n’y voyez rien de déplacé…) m’invitent à monter dans le Tour Bus qui leur fait traverser la France aux cotés des Black Bomb Ä.
En deux mots, l’Esprit du Clan, c’est qui et c’est quoi ?
Cham K: Beh l’Esprit du Clan, c’est un groupe de metal de la région parisienne. C’est des potes qui se connaissent depuis l’enfance pour quasiment tout le groupe et puis des gens qui sont venus se greffer un peu plus tard.
Depuis la sortie de votre album « Chapitre 1« , vous avez fait le tour de la France, des dates en Pologne et en Espagne, et vous avez été distribué un peu partout en Europe. Content de tout ça ?
Cham K: Ouais bien sur qu’on est content ! Mais il y a un truc dans ce que t’as dit qui était prévu, mais qui s’est pas fait en fait, c’est qu’on est pas distribué en Europe. Enfin, on est distribué, mais ça reste des distributions indépendantes.
Et pour les dates à l’étranger ?
Cham K: Beh on a été très bien accueilli. Ca s’est passer super bien. T’as même des mecs en Pologne qui reprenaient les paroles. Enfin, ils faisaient plutôt du yaourt français (rires) !
Ben: Et ça s’est très bien passé en Hollande, au Portugal… Ou que ce soit, on s’est donné à fond, et le public aussi.
Parmis ces pays, lequel vous a le mieux accueilli ?
Clem: La Pologne. Sans hésiter ! On a été super surpris !
Cham K: Quand on est parti là bas, on savait pas du tout ce que ça allait être ! On savait vu l’économie du pays, que les conditions de concerts n’étaient pas extraordinaires. Donc niveau matos, c’était pas le top, mais ils ont fait une promo super efficace, un vrai travail de terrain, et c’était tous les soirs la folie au niveau du monde et de l’ambiance. Et vu que notre clip passait là bas, ça a bien aidé à ramener du monde.
Ben: Et il y a un vrai développement de la culture rock là bas. Même si pas mal de monde accroche beaucoup au hip-hop français, le metal reste très présent.
Clem: Et puis le public là bas, ils ont pas énormément de concerts aussi. Quand un groupe vient, le public se donne à fond parce qu’il sait que les groupes viennent presque à perte.
Et la tournée en France avec Black Bomb Ä ? Comment ça se passe ?
Cham K: C’est que du bonheur !
Ben: Mortel !
Clem: C’est de la folie !
Cham K: On fait des salles quasi-pleines chaque soir. Hier soir à Paris, c’était phénoménal ! 750 personnes étaient venues. C’est une vraie tournée.
Clem: C’est du sérieux, du travail, mais surtout de l’amusement, du délire…
Ben: Et t’as un vrai feeling qui passe entre tout le monde ! Les groupes, le staff, le chauffeur…
Clem: 18 personnes ensemble, ça fait un beau bordel !
Vous avez fait un petit séjour en studio pour prémaquetter « Chapitre 2« . Ca se présente comment ?
Cham K: Ca se présente très bien ! En fait on le prémaquette à la maison avec notre matériel. On joue des nouveaux morceaux sur scène, donc ça nous permet de tester la réaction des gens à ces nouveaux titres. Et en tant que musicien, on est beaucoup plus satisfait de ce disque qui est plus travaillé, plus réfléchi, plus épanoui que le précédent.
Tout ce qui a découlé de « Chapitre 1« , c’est à dire la tournée, les critiques, les interviews et tout ça, ça nous a permis de gagner en maturité, et ça va se sentir sur « Chapitre 2 ». Ca va être beaucoup plus abouti, et surtout plus metal que « Chapitre 1« .
Ben: Il reste encore 2/3 morceaux à composer, et après, on s’enferme en studio. On devrait en choisir 13 maximum sur les 20 qu’on aura composé.
Une date de sortie de prévue ?
Cham K: Non rien n’est encore prévu vu qu’on est encore en pleine période de travail interne et qu’on a encore démarché aucun label pour la sortie de cet album.
Donc votre collaboration avec Big Red ne sera pas reconduite ?
(NDR: Big Red est un des 2 membres fondateurs de Raggasonic. Mais si! Vous savez? Le Secteur A, « J’entend parler du Sida« , « Aiguisé comme une lame« …)
Cham K: Avec Big Red, on avait un contrat pour un disque, et il a fait ça pour nous aider. Ca s’est fait humainement, après une discussion d’un soir où on disait qu’on recherchait un label, et lui qui voulait se lancer dans la production. Mais le prochain CD, on l’envisage ailleurs.
Comment s’est passé votre intégration au sein de Rage Tour ?
Cham K: On a eu des contacts avec eux quand ils nous ont fait jouer à la Boule Noire à Paris, il y a en gros un an et demi.
Clem: C’était une sorte de test pour voir comment ça aller se passer, et on a fait un bon show.
Cham K: Donc après ça, on a commencé à bosser ensemble, et ça se passe super bien.
Ben: C’est des gars qui sont des vrais pros. Ils sont super sérieux, c’est carré, c’est des gars qui en veulent…
Cham K: On est vraiment content d’être chez Rage. Ca nous a énormément apportés.
La dernière fois que vous êtes passé ici, c’était en mai 2002 avec Psylaw. Et vous aviez fait une reprise de Davidian de Machine Head. Vous nous préparez une nouvelle reprise pour ce soir ?
Cham K: C’est la surprise…
Clem: Tu verras bien ! Peut être…
Cham K: peut être pas… (sourires)
Merci à Sham K, Ben et Clem d’avoir repondu à mes questions. Et merci à Manu de m’avoir mis en contact avec le groupe.