Lars sort de l’écran

Dans les projets de Metallica, il y a un film en 3D.
“Au tout début, la Jaguar m’a séduit par ses sonorités : ce son clair, ample et résonnant. C’est avec Modest Mouse en 2005 que j’ai vraiment eu l’occasion de jouer sur une Jaguar. J’avais un riff qui me trottait dans la tête et qui a fini par devenir la chanson « Dashboard ». Mon intérêt pour cette guitare est parti de là. La Jag correspondait à la façon dont j’avais évolué en tant que guitariste mais en même temps, mes anciens morceaux sonnaient parfaitement lorsque je les jouais sur cette guitare. Elle sonne comme je suis censé sonner.”

“Esthétiquement, je trouve que la Jag est superbe. J’aime la forme de son corps et ses chromes, son look futuriste tel qu’on le concevait au début des années 60. Quand Fender m’a proposé de faire mon propre modèle Jaguar signature, je voulais gommer certains aspects qui me semblaient être des défauts de cette guitare. J’ai passé des mois sur la route avec pas moins de quinze vieilles Jaguar, que j’ai examinées pour déterminer ce qui me plaisait et me déplaisait sur chaque modèle. Je voulais prouver que les détracteurs de la Jaguar avaient tort, et mon monde ne tournait plus qu’autour de cette guitare et de la durée de mes solos !”

“J’adore les plaques chromées de la Jag et je ne voulais surtout pas les changer. Je trouve que ce sont des caractéristiques essentielles de son look. Je tenais particulièrement à simplifier le système de sélecteurs de cette guitare. Je l’ai toujours trouvé trop complexe et j’ai vite compris pourquoi les guitaristes mettaient souvent de l’adhésif sur les sélecteurs afin d’éviter de couper accidentellement le son.”

“J’ai remplacé le système d’origine, composé de trois sélecteurs, par un unique sélecteur « switchblade » quatre positions de type Telecaster. Les trois premières positions sont standard : micro chevalet, micros manche et chevalet et micro manche. Mais lorsqu’on pousse le sélecteur en quatrième position, les deux micros sont routés en série et réagissent comme un gros humbucker, ce qui donne un son plus sombre et plus gras, que l’on n’a pas l’habitude d’entendre sur une Jaguar. Pour augmenter les possibilités de ce circuit, j’ai ajouté un filtre sur la plaque supérieure pour obtenir plus d’aigus. Paradoxalement, j’ai toujours aimé le sélecteur de filtre d’aigus sur la Jag originale et je l’ai repositionné sur la plaque supérieure, où l’on trouvait habituellement le circuit « jazz ». C’était une autre façon de simplifier les choses. Nous avons également abaissé la hauteur des ces sélecteurs pour qu’ils soient moins susceptibles d’être activés par accident. Sur ma Jag, les micros sont des répliques de micros vintage de 62. J’ai essayé beaucoup de combinaisons différentes, mais j’ai décidé de m’éloigner du schéma Jaguar original et j’ai fait bobiner les micros afin qu’ils aient la même polarité au lieu d’être inversés. Cela leur donne un son vraiment plus défini. Nous avons essayé des tonnes d’aimants et de câblage différents pour obtenir un équilibre parfait entre les deux.”